mercredi 28 septembre 2016

Magnifique Pantanal

Nous partons pour une longue route pour arriver jusqu'au Mato Grosso. Nous traversons la luxuriante forêt amazonienne à laquelle succèdent des prairies d'élevage (où broutent de maigres vaches bossues) puis des grandes plaines céréalières (la région est l'une des plus grandes régions productrices mondiales de soja) jusqu'à Cuiaba, puis la savane où nous faisons escale dans un camping à Chapada Dos Guimaraes. Nous visitons le parc national de Chapada qui abrite de belles cascades dont celle appelée "Le voile de la mariée".





Et nous prenons la direction du Pantanal, un territoire marécageux grand comme la moitié de la France. Le Guide Vert indique que c'est " un royaume sauvage comprenant plus de 3500 espèces végétales, 650 espèces d'oiseaux, 130 de mammifères, 180 de reptibles, 320 de poissons et près de 1000 variétés de papillons ! Un véritable sanctuaire, à l'abri dans la plus grande zone humide d'eau douce du monde, inscrite depuis l'an 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco."












Nous rencontrons d'emblée des caïmans et des Tuiuiu, immenses échassiers à bec noir, cou noir et rouge et corps blanc, assez impressionnants, oiseau fétiche du Pantanal.



Mais nous sommes un peu désappointés : nous empruntons la Transpantaneira que nous pensions tortueuse, cahoteuse et complétée d'une centaine de vieux et dangereux ponts de bois mais qui s'avère être une piste récemment damée dont les ponts sont désormais pour beaucoup en béton.

Nous bifurquons sur gauche, et voilà sur quelques kilomètres, un chemin tortueux, cahoteux et complété de vieux et dangereux ponts de bois comme Jean-Marc les aime.
Il mène à la Fazenda Rio Clarinho, une jolie vieille longère aux volets, portes et carrelage bleus. Nous y trouvons un accueil chaleureux et décidons d'y prendre pension pour deux jours et une nuit.





" Oh temps suspends ton vol et vous, heures propices, suspendez votre cours,
Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours..."
Telles sont nos pensées alors que nous glissons sur l'eau, non point l'eau du lac mais l'eau du rio Clarinho, dans la barque silencieuse de Mio. Nous nous croyons seuls au monde...
Mais ce n'est qu'une impression; bientôt un garça-branca nous toise du haut des buissons, un baguari s'envole à notre passage, un soco-boi se cache derrière les racines, un tabuiaia ne s'occupe pas de nous, un martim-pescador repère sa proie, un biguatinga traverse, un tucano-açu chante sur les hauteurs, tandis les piranhas frétillent..... nous nous approchons délicatement d'un saracura mais sommes devancés par un bateau à moteur surgissant de nulle part transportant de bruyants photographes amateurs tous également chapeautés... et le bel oiseau s'enfuit !
Mais nous revoici tranquilles et nous croisons maintenant une famille de capivaras et un couple de papagaios.
Merci à Mio pour ce moment de grâce.














Nous dînons à une grande table de ferme avec un jeune couple anglais et un père et son fils belges. Tous parlent plus ou moins bien français, chacun raconte ses voyages... Nous sommes six touristes isolés dans cette fazenda mais nous nous sentons un peu chez nous.
Mio nous présente deux renards et un raton-laveur qui rodent aux alentours en quête des restes du dîner.
Rendez-vous est pris avec lui à six heures le lendemain matin pour une randonnée, suivie d'une pêche aux piranhas et d'une promenade à cheval !

Repos bien mérité ensuite...







vendredi 23 septembre 2016

Visite de la Guyane et arrivée au Brésil




Originales journées du patrimoine !

Le 17 septembre, à l'occasion des journées du patrimoine, nous visitons le bagne de Saint Laurent du Maroni au nord-ouest de la Guyane, où furent "transportés" des prisonniers en provenance de la métropole à hauteur de 80% et des colonies à hauteur de 20%, à la fin du 19ème siècle et jusqu'en 1946. Les forçats étaient regroupés ici puis dispatchés dans l'un des trente bagnes de la Guyane.
Certains restaient sur place et travaillaient péniblement à l'entretien du centre de détention, à la création de la ville alentours et à l'élaboration d'un réseau ferré. Toute tentative d'évasion était vouée à l'échec, la forêt guyanaise étant dense et dangereuse.
"Le bagne, c'est les autres ! " ,  nous explique notre sympathique guide en insistant sur la promiscuité qui régnait dans les dortoirs.
Les "punis" étaient mis au cachot, un pied entravé par une lourde manille de fer.
Les "libérés" se voyaient remettre un pécule souvent bien vite dilapidé. Nombreux restaient vivre au centre faute de moyens pour regagner la métropole. Certains réussissaient à s'installer comme commerçants ou artisans à Saint Laurent du Maroni. Cest ainsi que vivent ici de nombreux descendants de bagnards, dont le Maire lui-même qui oeuvre pour la conservation de ce centre.




Nous reprenons notre route en direction de Cacao, petite ville créée de toute pièce par les Hmongs, anciens Boat People en provenance du Laos et du Vietnam, "installés" par la France sur une terre inhospitalière dans les années 1970. Ils y cultivent des fruits et légumes et approvisionnent désormais une bonne partie de la Guyane. Aujourd'hui dimanche, c'est jour de grand marché. Nous en profitons pour faire nos emplettes et manger un excellent porc au caramel.



Nous rejoignons Saint Georges de l'Oyakop, le long du fleuve Oyakop, frontière naturelle avec le Brésil. Il existe depuis sept ans un magnifique pont flanqué côté français de nouveaux bâtiments de police et de douane où sont affectés des policiers et des douaniers... mais il  n'existe aucune infrastructure administrative coté brésilien, faute de moyens suffisants.
Après une nuit bruyante "Chez Modestine", rendez-vous est donc pris avec Luis et les voitures sont chargées sur sa barge pour une heure de traversée.



Au revoir La Guyane. A bientôt, au prochain printemps.





Entrée au Brésil.

Et nous arrivons à... Oyakope au Brésil.
Les formalités sont assez simples et nous sommes bien accueillis.
Nous empruntons au coeur de la forêt amazonienne la fameuse  route BR 156 digne des "Routes de l'impossible" en saison des pluies. Heureusement, nous sommes en saison sèche et malgré les saignées, les nids de poule et les multiples ponts de bois, nous arrivons sans problème à Calçoene.




Pont de bois sur BR 156


Puis nous roulons vers Macapa (sur l'équateur) où nous espérons trouver une barge plus ou moins grande, plus ou moins confortable, pour rejoindre par le fleuve Amazone la ville de Santarem. Nous craignons d'attendre plusieurs jours. Mais Jean-Marc, fervent lecteur de blogs, a retenu les conseils de baroudeurs et noté avec précision le point GPS du lieu d'embarquement. C'est ainsi que nous rencontrons Manoel qui organise notre départ le jour même sur un bateau mixte transportant marchandises et passagers ! Grand Luxe, on nous attribue des cabines (de la taille d'une cellule du bagne) avec climatisation (beaucoup trop forte, du coup nous voilà enrhumés) plutôt que des hamacs.
Et nous voguons ainsi sur l'impressionnant fleuve Amazone pendant trois jours et deux nuits.
Des deux côtés, c'est la luxuriante forêt de l'Amazonie. Nous approvisionnons quelques rares villages indiens sur les rives et sur des îles.
Cette petite croisière nous enchante.

passage de l'équateur








"dortoir" du bateau






Nous débarquons à Santarem, ville portuaire, puis nous rejoignons la jolie petite station balnéaire d'Alter Do Chao au bord du fleuve Rio Tapajos. La plage est magnifique, Il paraît que ce serait une des plus belles du monde (après la plage des Soux, bien sûr !).

port de Santarem
Alter do Chao


Aujourd'hui nous partons pour le Pantanal que nous atteindrons après plusieurs jours de route à travers la forêt amazonienne. 

vendredi 16 septembre 2016

Arrivée en Guyane


Enfin, nous partons !

Nous retrouvons à Orly Lionel et Tinou avec lesquels nous allons commencer notre voyage par la traversée de l'Amazonie.


Après huit heures d'avion, nous arrivons à l'aéroport Félix Eboué situé à Matoury près de Cayenne. La Guyane nous accueille avec le sourire.



En voiture de location, nous rejoignons notre hôtel "La Chaumière", puis dînons au célèbre café "Les Palmistes" à Cayenne où le cocktail Caïpirinha achève de nous transporter sous les tropiques.



Nous sommes ensuite invités à assister au Centre spatial guyanais de Kourou au décollage du lanceur européen Vega chargé de mettre sur orbite cinq satellites d'observation de la terre pour le compte de l'agence spatiale péruvienne et d'une filiale de Google.
Cinq, quatre, trois, deux, un... tir réussi.



Nous apprenons le lendemain que nos voitures parties de Montoir-de-Bretagne le 24 août dernier sont arrivées au port de Cayenne. Nous effectuons sans encombre les formalités diverses et variées. Merci notamment à Béatrice, Corinne et Henriette pour leur très chaleureux accueil.



Toutes les personnes rencontrées sont aimables et bienveillantes.
Il nous semble qu'il fait bon vivre dans ce coin de France ou cohabitent en harmonie des hommes et des femmes d'origines différentes.

mardi 6 septembre 2016

Présentations et projet de voyage


Nous sommes trois "aventuriers" : Sophie, Jean-Marc et notre Toyota Hilux.


Sophie, 50 ans en cette année 2016, et  Jean-Marc, 53 ans.



Au  Machu Picchu en 2015

Nous décidons de faire un break après 28 années de loyaux services dans le notariat.


C'est le bon moment :

- Les enfants sont grands et autonomes.
- Le monde se ferme de plus en plus.
- Demain, il sera peut-être trop tard et nous pourrions avoir moins envie.


Alors on se lance!

"Manger des papayes à Papeete, 
un cake aux Galapagos, 
des goyaves de Guayaquil à toutes les sauces, 
plonger dans les mers de corail..." 
sont désormais nos principaux objectifs!


One life, live it!


Nous avons hésité quant à notre moyen de locomotion :



Finalement, notre destrier sera un Toyota Hilux surmonté d'une cellule.

Il n'est pas très grand, mais il passe partout.
Notre volonté est de pouvoir aller sans crainte sur toutes les pistes du monde avec un véhicule le plus discret possible... mais avec un minimum de confort!

Désert des Bardenas (Espagne) 2016




La première étape de notre "Grand Voyage" sera les Amériques, du sud au nord, pendant une année.

Départ prévu à Cayenne, en Guyane française, à la mi-septembre 2016.
Retour prévu à l'automne 2017.
Notre voiture est partie fin août de Saint-Nazaire dans un container et nous la rejoindrons en avion.


Notre itinéraire sur la carte ci-après est indicatif.

En fonction de l'intérêt que nous porterons aux régions traversées, des rencontres que nous ferons, de la météo... l'itinéraire pourra être modifié, de même que le timing prévu.
Nous sommes en vacances et nous ne souhaitons pas nous imposer trop de contraintes!

L'itinéraire en Amérique centrale et du nord n'est pas encore finalisé. Il fera l'objet d'un post ultérieur.






Merci de l'intérêt que vous portez à nos aventures.


Nous tenterons de vous raconter nos péripéties régulièrement et, si vous souhaitez nous suivre, vous pouvez indiquer votre adresse e-mail tout au bas de la page du présent Blog sous la rubrique "Suivre les mises à jour par e-mail", puis cliquer sur "submit".
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