lundi 3 avril 2017

Carnet de (més)aventures...

Chers amis lecteurs,
Nous cessons provisoirement d'alimenter notre blog faute d'ordinateur. Depuis quelques jours, nous voyageons légers et presque nus. Notre voiture à été "visitée" alors qu'elle nous attendait tranquillement sur le parking de la jolie maison-musée de Pablo Neruda à Isla Negra au Chili.
Parmi les objets dérobés figure une anthologie de la poésie, offerte par mon petit frère il y a plusieurs années, sur laquelle j'avais pris soin de noter cette familiale mise en garde :

" Si, tenté du démon,
" Tu dérobes ce livre,
" Sache que tout fripon
" Est indigne de vivre,
" Que ce livre est à moi
" Comme la Reine au Roi.
" En cas de perdition,
" Chevillard est mon nom.

En attendant les remords des voleurs et la restitution des objets, nous pensons que le plus simple est de voyager désormais sans vitre à briser et sans coffre à piller.
 

Rendez-vous dès que possible pour la suite de notre périple en Amérique puis à l'automne pour de nouvelles aventures en Asie.

Hasta luego !
Gracias y que les vaya bien !


mercredi 15 mars 2017

En Bolivie...


A la douane bolivienne, il faut attendre à nouveau...





Puis nous longeons le lac Titicaca si grand qu'on dirait la mer à 3812 mètres d'altitude!



C'est la saison des pluies et les pistes que Jean-Marc a prévu d'emprunter sont boueuses et difficilement praticables ; nous devons renoncer et suivre des routes goudronnées (elles-mêmes souvent inondées) jusqu'à Potosi à plus de 4000 mètres d'altitude. Nous sommes désormais habitués à l'altitude.












Potosi montre un double visage : son centre historique renferme des ruelles pavées, des églises coloniales, des maisons colorées ; sa mine qui enrichit en son temps l'Espagne, est toujours en activité ; on y trime, on y meurt et on y fait du tourisme.










Puis nous rejoignons Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie où se côtoient les « chollas » en tenue traditionnelle et les « chicas » à la mode européenne. Nous passons quatre jours reposants au petit camping du très accueillant Alberto Teran Soliz, professeur à l'université, spécialiste des moteurs électriques.





Nous visitons la ville, tout d'abord en compagnie de Carole, François et leurs adorables Manao, Sabah et Naoki qui parcourent l'Amérique du Sud en camping-car, que nous avions croisés à Iquique au Chili et retrouvons par hasard avec bonheur, puis avec Christine et Jacques qui s'installent à nos côtés. C'est une très belle ville coloniale reposante mais c'est aussi une cité étudiante dynamique. Référence pour l'enseignement du droit, elle abrite le siège de la Cour Suprême Nationale et les cabinets de notaires et d'avocats pullulent.





















Puis nous croisons de jolis paysages jusqu'au Parc National Sajama. Le temps est changeant. Soleil, pluie et grêle se succèdent.








Datant de 1945, Sajama est le premier parc national crée en Bolivie. Il s'étend autour du volcan du même nom, le plus haut sommet du pays (6540 mètres d'altitude). Dans le village du même nom, nous fêtons nos 26 ans de mariage !













La communauté Aymara de Tomarapi accueille les voyageurs au sein de son joli village. Le produit de l'auberge profite à toute la communauté, les familles se relaient pour l'intendance.






Nous nous dirigeons vers le sud à travers les champs de Quinoa.



Et nous arrivons au salar d'Uyuni ! Merveille des merveilles !
En saison des pluies, quand une fine couche d'eau couvre le sel, les nuages et les montagnes alentours se reflètent sur le salar. C'est l'effet miroir.
Il y a deux ans nous avions traversé ce désert de sel de 12.500 kilomètres carrés (soit l'équivalent de deux départements français), le plus grand du monde. Cette année, la saison des pluies est plus vigoureuse, et il n'est pas possible de le traverser entièrement. Nous décidons de camper à l'une de ses entrées et sommes bientôt rejoints par une très sympathique famille française, Kristell, Olivier et leurs deux filles Elisa et Salomé. Ils sont passionnés par leur voyage et ravis des pistes qu'ils ont empruntées. Leur cellule, plus grande que la nôtre, est très bien conçue. Alors qu'ils s'apprêtent à se coucher et qu'ils n'ont pas encore éteint, ils entendent frapper à leur porte. Cinq policiers, transis de froid, demandent asile en attendant d'être secourus. Leur 4x4 s'est enlisé dans le salar à plus d'un kilomètre de l'entrée qu'ils ont rejointe à pied dans l'eau.
Le lendemain matin, nous partageons tranquillement le petit-déjeuner quand une trentaine de touristes boliviens vient admirer le salar... mais s'intéresse aussi beaucoup aux français !












Sur la piste caillouteuse mais magnifique de Tupiza, nous crevons. Nous croisons ensuite Adam et Eva (si!). Lui est néo-zélandais, il est parti d'Alaska il a deux ans et demi ; elle est australienne et vient de le rejoindre. Quel courage !







Nous passons la frontière bolivienne (très lentement) pour rejoindre le Chili en empruntant une partie de la route 40 argentine. Fantastique route 40  qui traverse le lit de la rivière de Paicone. Malheureusement, les photographies ne sont pas à la hauteur des originaux...












Sur la route qui mène au village de Paicone, nous secourons Ana et Benjamin dont la moto est en panne. Ana nous explique que le « collectivo » n'a pas pu passer le canyon. Elle est institutrice et s'occupe actuellement de neuf enfants. A l'école, on nous offre le repas. Nous discutons un long moment avec les collègues très intéressés par notre voyage et par la vie en France. Nous apprenons beaucoup aussi.



Nous reprenons la « ruta quaranta »...













  



Jusqu'à San Pedro de Atacama où nous retrouvons avec plaisir le camping Campestre rue Caracoles, au pied du volcan Licancabur haut de 5920 mètres.


Ah ! les voyages
Aux rivages lointains
Aux rêves incertains
Que c'est beau les voyages
Qui effacent au loin
Nos larmes et nos chagrins
Mon Dieu !
Ah ! Les voyages
Comme vous fûtes sages
De nous donner ces images
Car les voyages
c'est la vie que l'on fait
Le destin qu'on refait
Que c'est beau les voyages
Et le monde nouveau
Qui s'ouvre à nos cerveaux
Nous fait voir autrement
Et nous chante comment
La vie vaut bien le coup
Malgré tout
Ah ! Jeunes gens
Sachez profiter de vos vingt ans
Le monde est là
Ne craignez rien
Il n'est pas méchant
Il vous guidera
Ah ! Les voyages
Qui mûrissent nos cœurs
Qui nous ouvrent au bonheur
Mais que c'est beau les voyages
Et lorsque l'on retourne chez soi
Rien n'est comme autrefois
Car nos yeux ont changé
Et nous sommes étonnés
de voir comme nos soucis
Etaient simples et petits
Car les voyages
Tournent une page
Ah ! Les voyages
- Barbara -